Je viens de terminer "Sans visage et sans nom". Je suis presque sans voix...
J'ai été à la fois subjuguée et passionnée par ton livre avec en même temps par moment un malaise ..une souffrance que je partageais avec toi tant j'étais attérée par le sort qui t'a été réservé..
Je n'ai jamais entendu un psy me dire qu'il fallait "attendre la fin de la théraphie pour se suicider"...
Même si ton livre se termine sur une note plus enjouée du fait d'une bonne évolution de la thérapie que tu poursuis avec le docteur V.. il reste cette souffrance notable et palpable.. qui t'a habitée pendant toutes ces années.
Je persiste à penser qu'il est criminel de forcer une personne qui n'en a pas besoin d'effectuer une thérapie..
Une psychothérapie doit répondre à un besoin de la personne.. c'est un soin pour les personnes qui ont du mal à vivre leur vie ou à en supporter les épreuves..ça ne se commande pas...
J'ai vu que tu avais relu "Les mots pour le dire" de Marie Cardinal..j'ai lu ce livre d'une traite à sa sortie..j'aimais d'ailleurs beaucoup cette femme que je trouvais d'une grande subtilité intellectuelle et humaine.. Je crois me souvenir que son analyse a duré environ 7 ou 8 années. Mais la thérapie, elle, lui a sauvé la vie.
De même je n'ai jamais entendu mon psy porter un jugement sur ma mère ... ou sur moi... et jamais il ne s'est absenté sans me prévenir suffisamment à l'avance pour que je me prépare et qu'il ne soit pas "une béquille"..
Certes il est difficile de comparer..mais tout de même tu es tombée sur de drôles de personnages dignes d'un asile