Extraits :
Lundi 9 septembre 2002
Madame,
J’ai repris le chemin du travail, même si mon médecin traitant avait rédigé un arrêt de quinze jours. Je l’ai déchiré. Je ne souhaitais pas rester dans ma maison. Je ne suis pas malade physiquement. Puis, le remords, le découragement, l’attente du docteur P. qui me plongentdans le désespoir, ne m’empêcheront pas de travailler. Si je reste chez moi, je risque de me suicider. Si je me rends au travail, je n’aurai pas le temps de penser et de me poser des questions à mon sujet ou au sujet des thérapies. J’ai rencontré mes amis du lycée professionnel. Je leur ai raconté ce qu’il m’était arrivé durant les vacances. Ils m’ont promis d’être prudents quand ils orienteront quelqu’un vers un psy. !Je suis très ennuyée parce que j’oriente souvent les jeunes et leurs familles vers des psys et avant d’avoir cette prise de conscience, j’accordais ma confiance à tous les professionnels, à quelques exceptions près !Je ne me tairai jamais sur cette morbide découverte ! Mais quand je vois le docteur V., je n’ose pas l’évoquer.
J’ai peur qu’il soit comme vous ! Pourtant, je me rends compte qu’il est différent, car il m’a permis d’avoir cette prise de conscience !
Il guide mon inconscient vers sa propre réalité, la réalité entravée par les thérapies précédentes ! Il est parvenu à ce résultat en six mois, parce qu’il veut me guérir !
Si vous avez stimulé le remords, jusqu’à son paroxysme en octobre 1998, c’est parce que vous n’aimez pas les patients. Aujourd’hui, je suis consciente que vous ne m’aimiez pas et que vous accusiez ma mère de ne pas m’aimer. Vous avez notamment accusé Pascal P. de ne pas m’aimer. C’est, vous qui n’aviez éprouvé aucune estime,aucune sympathie envers moi !
Je vous avais beaucoup idéalisée et ne vous avais jamais remise en question.
À présent, mon programme a changé. Je vous remettrai en question. Ce sera l’objectif de mes nouvelles lettres. Je veux me libérer de ce que j’ai endossé durant les thérapies et non la chimiothérapie.
Veuillez agréermes salutations distinguées.
Clémentine Séverin
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